Je me suis jointe récemment au conseil d’administration d’un organisme à but non lucratif (OBNL) du Sud‐Ouest de Montréal, Les Scientifines. Cumulant plus de 30 années d’expérience en vulgarisation scientifique, Les Scientifines a comme mission de promouvoir les sciences après l’école, auprès des jeunes filles de 8 à 17 ans de milieux défavorisés afin de leur permettre de développer diverses compétences transversales, et ainsi contrer le décrochage scolaire et les encourager à poursuivre leurs études dans des domaines réputés encore aujourd’hui comme plus masculins.

C’est important pour notre société, OPAL‐RT, d’investir dans la formation scientifique des jeunes filles car nous manquons cruellement de main d’oeuvre, particulièrement féminine et nous croyons qu’il est essentiel d’investir à long terme. D’ailleurs, la mission de Les Scientifines cadre parfaitement avec nos valeurs : innovation, persévérance, accessibilité, amélioration de l’environnement de vie.

Comme c’est le cas pour la majorité des OBNL, Les Scientifines doit, chaque année, investir énormément d’efforts dans la recherche de financement pour assurer la pérennité de l’organisme. Les subventions gouvernementales ne sont jamais garanties et les engagements de dons se font souvent à court terme. Pourtant, les dons récurrents sont plus que nécessaires pour permettre à l’organisme de continuer à offrir ses services.

Je me suis donc tournée vers mon partenaire d’affaire et conjoint, Jean. Ensemble, nous avons évalué ce que nous pouvions faire par l’entremise de notre compagnie, OPAL‐RT, pour aider notre communauté. Nous avons observé, qu’en moyenne, sans tenir compte des extrêmes et selon une étude américaine: An Absence of Transparency: The Charitable and Political Contributions of US Corporations. J Bus Ethics 155, 1101–1113 (2019), https://link.springer.com/article/10.1007/s10551-017-3537-z, les sociétés qui créent des fondations, donnent à la hauteur d’environ 0,75% de leurs profits. Jean et moi sommes vite arrivés à la conclusion que nous pouvions doubler ce pourcentage sans trop compromettre nos plans de croissance. Et c’est ainsi que nous nous sommes engagés auprès de Les Scientifines et d’autres OBNL.

Alors, je me dis que si une PME de Montréal comme la nôtre est en mesure d’investir dans sa communauté, je ne vois pas pourquoi toutes les entreprises profitables ne pourraient faire de même avec au moins 1.5% de leurs profits. D’ailleurs nos employés(ées) nous ont dit qu’ils(elles) étaient fiers(ères) à 94% que nous soutenions des causes sociales.

Ainsi, chez OPAL‐RT, nous nous sommes dotés de lignes directrices pour le développement durable :

1) Nos produits sont utilisés par nos clients pour construire des équipements qui réduiront leur empreinte carbone.
2) Nous finançons des projets universitaires et étudiants.
3) Nous avons pris la décision, depuis l’année dernière, d’augmenter la valeur de nos dons et de dédier 1.5% de nos profits à des causes sociales, particulièrement dans notre quartier.

Toutes ces décisions ont été possibles, en partie, grâce à Investissement Québec (IQ) qui a soutenu régulièrement OPAL‐RT au cours des 25 dernières années et nous a aidés à devenir profitable. De plus, IQ nous donne l’exemple avec son « Plan d’action de développement durable 2021‐22 ».

Nous souhaiterions ardemment que d’autres entreprises se joignent à nous pour soutenir les causes sociales qui sont trop souvent oubliées dans le cadre du développement durable et faisons la demande à IQ d’influencer les entreprises qu’elle soutient, car c’est ensemble que nous pourrons faire une différence et améliorer notre quartier, notre ville, notre province et finalement nos propres conditions d’entreprises.

Lise Laforce, ing., ASC.
Co‐fondatrice OPAL‐RT TECHNOLOGIES